Le Photomog de Jimini

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Mon pays, il est trop cool

Publié le mardi 30 octobre 2007


  • On n'augmente pas, ou presque, les minimas sociaux - bah oui, faut pas pousser quoi, les pauvres, ils ont qu'à se démerdre pour pas l'être et bosser plus pour gagner plus
  • On vote des franchises santé - normal hein, se faire de l'argent sur le malheur des gens (les morts, les malades, les divorcés...), c'est super cool !
  • On change les règles du jeu AVEC EFFET RETROACTIF pour donner des sous aux potes du Président - normal, hein, faut bien s'entraider
  • On décide que les lois de bioéthique, ça compte pas - enfin pour l'utilisation de l'ADN, hein, parce que pour ce qui est d'ouvrir l'insémination artificielle aux gouines, là, surtout, faut pas déconner hein, elles vont pas se reproduire en plus ces malades
  • On décide que la voix du peuple est sans importance - c'est vrai quoi, tous ces cons de Français qui ont voté non au traité européen, ils savaient pas ce qu'ils faisaient alors hein, nous, comme on sait mieux, on va voter sans leur demander leur avis le même traité, mais en pire
  • On augmente le Président de 140% - c'est vrai quoi, c'est pas comme si on lui payait pas déjà son loyer, sa bouffe, sa bagnole, son portable pour appeler ses maitresses, sa maison de campagne, son électricité, son eau, son essence etc... et le pauvre, faut bien qu'il paie sa prestation compensatoire
  • On donne des leçons aux autres candidats sur la façon doit se tenir un chef d'Etat (surtout ne pas s'énerver jamais et garder son sang-froid), mais comme on dit, fais ce que je te dis, pas ce que je fais, hein
  • On fait des super cadeaux fiscaux aux riches pour qu'ils restent plus riches parce que bon, c'est normal, eux, ils se bougent leur cul pour gagner leur vie, pas comme les pauvres


J'en passe, mais vous inquiétez pas, j'en trouverai d'autre, si d'ici là vous m'avez pas donné des idées...
Si vous en avez, n'hésitez pas !!


La photo a été prise à San Francisco, mais j'aurais pu faire la même en France... triste, non ?

URGENT : Appel à la solidarité avec T., jeune gay brésilien menacé d'expulsion

Publié le mercredi 24 octobre 2007

Hier, deux membres du CGLBT de Rennes ont rencontré T., jeune gay brésilien de 22 ans retenu depuis le samedi 20 octobre au Centre de Rétention Administrative de Saint-Jacques-de-la-Lande (Rennes).

T. est sous la menace d’une reconduite à la frontière. Il a déposé une demande d’asile et doit avoir une réponse sous 15 jours, mais sans grand espoir. En effet, « le Brésil est un pays ouvert d’esprit » dans lequel il n’y a pas d’homophobie d’Etat : sa vie ne serait donc pas en danger selon les autorités.

Pourtant, il faut savoir que T. a fui le Brésil pour Paris il y a 3 ans, afin d’échapper aux tentatives de meurtre de la part de son père, qui ne supporte pas son homosexualité et son souhait de changer de sexe. Ce dernier a déjà eu l’occasion de l’agresser avant son départ en lui assénant un coup de couteau à la gorge, une cicatrice atteste aujourd’hui encore la violence du geste.

En plus des dures conditions de rétention que subissent les personnes retenues au Centre de Rétention Administrative : privation de liberté, dépendance vis-à-vis du personnel pour le quotidien (pour l’obtention de nécessaire d’hygiène par exemple), administration forcée de calmants aux rétentionnaires à bout, sentiment de déshumanisation ; T. doit endurer des humiliations répétées du fait de son homosexualité, l’homophobie ambiante (regards moqueurs, blagues prononcées à ses côtés en supposant qu’il ne comprend le français alors qu’il le parle parfaitement…) étant amplifiée compte tenu des conditions inhérentes à la rétention.

Concrètement, T. n’a plus qu’une seule envie : ne plus être retenu au CRA, ne plus subir toutes ces humiliations, quitte à être expulsé. Le CGLBT de Rennes soutient et appuie T. dans sa démarche de demande d’asile. Dans la probable hypothèse de son expulsion, T., sans argent en poche ni proches pour l’accueillir à Rio (ville située loin de ses attaches au Brésil), ne sait pas comment subvenir à ses besoins immédiats à son arrivée.

Le Centre Gay, Lesbien, Bi et Trans de Rennes lance un appel à la solidarité avec T.

Pour pouvoir transporter avec lui toutes ses affaires (il va devoir payer une surtaxe de bagages parce que ceux-ci dépassent 20kg), pour manger et se loger à son arrivée, pour payer son billet de transport jusqu’à sa ville d’origine (à 1000 km de Rio) où un ami pourrait l’héberger temporairement, T. a besoin de 400 euros.

La demande est très urgente, il peut être expulsé d’un jour à l’autre. Pour aller au plus vite, merci de préférence de déposer vos dons (espèces ou chèque à l’ordre du CGLBT Rennes) dans la boîte aux lettres du CGLBT de Rennes (23 rue d’Aiguillon) – en précisant «Pour T. ». Si vous n’avez pas l’occasion de vous y rendre, postez votre don au plus vite.

Vous pouvez également nous envoyer vos messages de solidarité que nous lui transmettrons à l’adresse : contact@cglbtrennes.org.

Si le montant récolté dépasse 400 euros, le CGLBT de Rennes s’engage à réserver cet argent à d’éventuelles situations similaires.

MERCI DE DIFFUSER LARGEMENT CE MESSAGE...

Pour toute info supplémentaire :
contact@cglbtrennes.org

Cyrille (Co-président du CGLBT de Rennes) 06 64 98 51 09

Lydie (Co-trésorière du CGLBT Rennes) 06 87 16 36 68

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Centre Gay, Lesbien, Bi et Trans de Rennes
23 rue d'Aiguillon | 35200 RENNES
TEL. 02 99 51 36 90
FAX. 08 26 31 48 55
http://www.cglbtrennes.org

Les Empreintes

Publié le jeudi 18 octobre 2007



Depuis presque 100 ans le vieil homme marchait. Il avait traversé l’enfance, la jeunesse, les joies et les douleurs. Il se souvenait de tous ceux qui avaient fait partie de sa vie, femme, enfants et amis. Mais maintenant il était seul devant le grand océan. Il s’est arrêté devant les vagues et s’est retourné. Il a vu sur le sable l’empreinte de ses pas. Chacun était un jour de sa longue existence, de son long voyage à travers la vie. Il les connaissaient bien ces jours-là, les passes difficiles, les marches heureuses, les empreintes profondes quand les jours étaient désespérés. (l’œuf) – le long chemin de sa vie se terminait là, devant le grand océan. Et puis il a été intrigué. Il s’est aperçu qu’à côté de ses pas il y avait d’autres traces. Il n’avait donc pas marché seul. Pourtant il ne se souvenait pas d’une quelconque présence fidèle et silencieuse. "Qui m’a donc accompagné" et une voix lui a répondu "C’est moi" et il a reconnu la voix de celui qu’on appelait Dieu. Il s’est souvenu que Dieu lui avait promis de ne jamais l’abandonner. Il s’est senti heureux comme un enfant. Il a regardé encore et a vu que certains jours de sa vie une seule trace de pas était visible. Il s’est souvenu que ces jours étaient les plus durs, les plus terribles, les plus désespérés. "Pendant ces jours de malheur tu m’as abandonné et j’ai marché seul ?" Il était soudain amer et triste. "Mon fils bien aimé ces traces solitaires sont celles de mes pas. Ces jours où tu croyais cheminer abandonné de tous, j’étais avec toi ces jours où tu pleurais, et je te portais."
Conte brésilien collecté par Henri Gougaud