Europe 1, jeudi 12 avril 2007
Olivier Samain : Si vous êtes élu président de la République, est-ce que vous rendez illégaux ces parachutes dorés ?
Nicolas Sarkozy :
La réponse est oui, je vais m’en expliquer et poser un raisonnement. Il ne faut pas, comme toujours en France surréagir sur tel et tel évènement. Je vais poser le raisonnement, moi je comprends parfaitement qu’un certain nombre de chefs d’entreprise soient payés plus cher, très cher, aient des gros salaires, à partir du moment où cela correspond à un choix stratégique de création de richesses. Je suis pour le mérite et je suis pour la récompense et notre pays a besoin d’entrepreneurs qui vont beaucoup risquer, qui vont beaucoup travailler et qui seront bien rémunérés. Ce que je n’accepte pas c’est qu’on ait à la fois la grosse rémunération et le gros parachute. Parce que la grosse rémunération, elle rémunère le gros risque, si vous avez un gros parachute, il n’y pas de gros risque, donc il n’y a pas de grosse rémunération. Donc ma réponse, elle est très simple : oui aux rémunérations importantes, mais il y a une sanction. Si on réussit, on est récompensé, si on échoue on est sanctionné : pas de parachute.


Extrait du Figaro du 7 juin 2007
Vous avez annoncé une loi contre les «parachutes dorés». Comment va-t-elle fonctionner ?
Le dispositif, très simple, consistera à lier l'existence de primes de départ - qui devront être votées par l'assemblée générale des actionnaires - à la performance du dirigeant remercié. Pas de performance, pas de prime.


Bon, je ne m'attendais pas à ce qu'il supprime les parachutes dorés même s'il l'avait dit, c'est impossible. Maintenant, je note qu'il l'avait dit qu'il le ferait et qu'il ne l'a pas fait. Mais c'est juste pour faire du mauvais esprit ;-)

Je suis complètement pour que les salariés soient associés aux bénéfices de l'entreprise. C'est motivant. Maintenant, je ne vois pas au nom de quoi un dirigeant qui déjà gagne bien sa vie (il le mérite hein, il a fait des études, il a des responsabilités, il fait pas 35h etc. j'ai pas dit le contraire) toucherait une telle contrepartie quand il quitte l'entreprise. Je trouverais beaucoup plus juste que tous les employés touchent une prime d'intéressement plus importante en fonction de leur note et indexée sur leur salaire, de cette façon, au lieu de donner la richesse de l'entreprise à une seule personne, elle serait répartie sur tous les employés qui ont participé à créer cette richesse. Parce que mine de rien, si une entreprise mal gérée peut couler, une entreprise n'est rien sans tous ses employés...